Depuis quelques mois, un morceau squatte les playlists des meilleurs DJs mondiaux, de Laurent Garnier à Gilles Peterson, bien connus pour leur insatiable soif de sons nouveaux. Au début une fluette boîte à rythmes, bientôt recouverte une nappe de claviers sombres, puis les choses s’accélèrent, tout comme le rythme cardiaque du danseur, en une valse du diable qui propulse l’auditeur dans les touffeurs d’Afrique du Sud. C’est « Township Funk » (le funk du ghetto), une bombe assenée depuis les faubourgs de Pretoria par le jeune Elvis Maswanganyi, aka DJ Mujava. Cette bombe à trois temps pioche dans le kwaito (un mélange de house et de rythmiques typiquement sud-africaines, enrobées de basses) et l’electro du début des années 90 pour forger le son de synthèse le plus excitant du moment. Mujava a grandi dans une banlieue remplie de serial-killers, des sons plein la tête. Quelques maxis et albums autoproduits sont relayés par les « community radios stations » et le font repérer par un gros label local. Puis ce sont les têtes chercheuses du label electro de référence, Warp, qui fondent devant ce « Township Funk » tourneboulant. La Mujavamania ne fait que commencer.
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