Réécouter Pierre Barouh (à l'occasion de la parution de l'intégrale de ses enregistrements chez AZ), c'est se replonger dans une époque où les voyages représentaient encore des possibilités d'aventures, où les tuyaux n'étaient pas un Tout indépassable et où l'on savait prendre son temps. Barouh, comme Grozdanovitch ou Nicolas Bouvier, est un passant, un flâneur aux aguets, un passeur amoureux (c'est d'ailleurs lui et non pas Henri Salvador, qui a fait découvrir la bossa originelle, Venicious de Moraes ou Baden Powell, époque dont il parle avec une retenue et une modestie remarquables). Dans le documentaire qui accompagne ce petit coffret (32 chansons, 1963-66), Barouh raconte son parcours, ses rencontres (De Moraes, justement, Montand - c'est lui l'auteur de "La bicyclette", publié juste avant mai 68, l'importance d'"Un homme et une femme" à ses débuts, l'enregistrement du célèbre "Samba Saravah" en une prise à Rio après une nuit de fête sur la plage, ses retours à St Germain et ses voyages à Lisbonne et au Japon...).
Voilà qui donne de furieuses raisons de larguer les amarres...
mardi 15 juillet 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire