jeudi 10 avril 2008

Icelandic tunes #1.

Voyage mental et musical en Islande, ces jours-ci, pour la préparation d'Air d'Islande, un projet qui devrait voir le jour en septembre à Paris, si tout se déroule comme nous le souhaitons. Immersion dans des tonnes de musiques de Reyjavik, qui concentre 80% de la population de l'île. Alors évidemment, on retrouve le même schéma qu'à peu près partout, la duplication parfois scolaire, parfois incarnée, des principaux groupes anglo-saxons du moment ou de la décennie. J'ai ainsi écouté des Arcade Fire polaires (le rock dit expressionniste continue ses ravages) qui parviennent malgré tout à de jolis moments lorsqu'ils oublient la pesante références aux montréalais : Hjalatalin.
Bien aimé aussi Mordingjarnir, trio qui reprend les choses là où les Dead Kennedys les avaient laissé, rock très dur, bourré de syncopes et de chants primitifs, et qui doit être épatant sur une scène, si j'en juge par les videos glanées de ci-de là. La chanson "Airwaves" est un rigolo name-dropping de groupes islandais.
Très bluffé par Kimono, un trio qui a déjà pas mal bourlingué. Si on poursuit le jeu des comparaisons (après tout, qui invente des formes en musique populaire, de nos jours, dans les meilleurs cas, ce ne sont que des variations jubilatoires sur des clés déjà existantes : l'invention pure se situe dans la musique expérimentale, avec le côté R&D parfois abscons que cela implique), Kimono serait un croisement de Battles et de groupes plus bavards, guitaristiquement parlant. J'écoute pour la troisième fois "Aftermath", et je me plonge dans ces entrelacs de guitares jamais lourdes ou virtuoses. Une sorte de tube de "math-rock", comme ils disent.
Mais la confirmation de la journée, avant d'aller plus loin, est la liberté qui se dégage de Trabant, un groupe électro-pop, disons, bénéficiant d'un chanteur à la Bon Scott, pas moins.

Aucun commentaire: