samedi 5 avril 2008

J'aime pas la chanson française !

Je m'étrangle de rire chaque fois que je feuillette ce petit bouquin de Luz, qui pointe les ridicules de nos chers chanteurs français, Biolay et Delerme en tête. Fan-itude, star-itude, textes indigents, poésie du quotidien, regards humides remplis de bonne conscience sociale (cf Benabar) tout de même bien frelatée, la liste des maux est longue, tant les chanteurs d'ici manquent de l'ironie et de la musicalité propres aux anglo-saxons. Si j'y repense deux secondes, je n'en ai écouté attentivement, à différentes étapes de ma vie d'auditeur glouton, qu'une petite dizaine (et je ne parle pas de la tendance "alter"-accordéon-picon bière, que j'ai toujours fuie avec beaucoup de précautions) : Jean Bart (a-t'il disparu ?), les premiers Katerine, Matthieu Boggaerts, Miossec et Dominique A (maintenant j'ai du mal), les Bashung et Murat fin 90s, Noir Désir quand j'étais en seconde, Superflu quand ils se décident à publier un album - là j'avoue que je dois me concentrer pour en trouver d'autres, heu, flûte, Camille non merci, même si elle semble plutôt sympathique, Thomas Dutronc, non je rigole, donc je dois évoquer Fréhel et ses camarades 30/40s (cf "La maman et la putain"), que j'aime beaucoup mais qui n'ont certes pas d'actu brûlante...

Ce préambule pour souligner que je n'attendais pas grand chose de la prestation de Constance Verluca, mercredi soir dans une Flèche d'or clairsemée. Fille qui possède de l'aplomb, du cran et du charme, une voix assurée capable de jolies modulations, et qui écrit et interprète des textes à la fois acides ("vive le chocolat, l'héroïne et la vodka"), doucement corrosifs ("tu es laide, je suis jolie, tu es glauque, je suis sexy") sans être dépourvus de cette espèce de mélancolie propre aux chanteurs d'ici (tendance cinéma français dit "d'appart"). Joli moment, un peu à part.
L'album s'appelle "Adieu Pony", il est tout à fait conseillé.

Constance Verluca - "C'est faux" :

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