vendredi 4 avril 2008

Nuée d'Atom.



Journées coulissantes, où le palpitant palpite, les vies glissent et co-existent. Jongler entre articles, recherches et lectures (L'art de marcher, de Rebecca Solnit), avancer sur les affaires aixoises (Seconde Nature, les 6 & 7 juin), lutter contre les nuits phosphorescentes, tenter de vivre malgré tout, aimer les nouvelles têtes sans négliger les anciennes, se reprendre, parfois, après quelque abandon. Et ce soir : choc, stupeur, émoi et moi, plongée dans une nuée filante, des traits de lumière qui déchirent la pénombre, comme mus par des sons métronomiques qui affleurent la mélodie, l'envoient valdinguer pour mieux l'étreindre. Ce soir, j'ai assisté de toutes mes forces, parfois stupéfait par cette beauté immédiate, à la performance Atom, de Monolake et Christopher Bauder (grande salle de Beaubourg, à même le plateau). 64 ballons luminescents dirigés au moyen de filins très discrets, réagissant aux pulsions sonores de Monolake (dont j'écoute en boucle l'album de 2005, Poygon Cities, et que je retrouverai à Aix en juin). 60 minutes d'apnée esthétique, d'abandon absolu, une joie comparable à celle des premiers spectateurs du cinéma, le sentiment d'assister à un pur moment de beauté, très douce malgré l'appareillage technologique déployé. Les lives audiovisuels passés et futurs vont paraître bien pâlichons après ce coup d'éclat. J'en suis sorti brisé de fatigue et totalement repu.

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